Voyageur TER

VALERIE DUCLOS ASCT

J’ai été embauchée en Janvier 2003 au service des trains à Narbonne en tant
qu’Agent Commerciale du Service des Trains.

En 2021 j’ai intégré la CSCF. Les compétences développées dans la tenue des comptes de l’orphelinat m’ont incité à
apporter mon aide au syndicat cheminot CGT de Saint-Nazaire en acceptant un mandat à la politique
financière. J’espère être à la hauteur de la confiance qui m’a été accordé en faisant de mon mieux
pour la satisfaire.

🚆 Un service public régional menacé

Le TER est un maillon essentiel du transport du quotidien pour des milliers d’habitants de la région Pays de la Loire. Pourtant, depuis plusieurs années, les politiques de restriction budgétaire, de mise en concurrence et de casse du service public fragilisent ce pilier de la mobilité.

À Saint-Nazaire comme ailleurs, nous constatons les conséquences directes de ces choix politiques et managériaux sur les conditions de travail des cheminots et sur la qualité du service rendu aux usagers.

⚙️ Conditions de travail : une dégradation continue

Le quotidien des cheminots TER est marqué par une dégradation constante des conditions de travail :

  • Effectifs insuffisants : dans tous les métiers (conduite, escale, contrôle, maintenance…), les suppressions de postes ou les départs non remplacés se multiplient. Cela entraîne une charge de travail intenable, une fatigue accrue, et une pression constante pour « tenir les plans ».

  • Plannings instables et vie personnelle sacrifiée : les réorganisations permanentes, sans réelle concertation, imposent des plannings déstructurés, imprévisibles, qui nuisent gravement à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

  • Matériel vieillissant et manque de moyens : les agents de maintenance doivent souvent « faire avec » des moyens insuffisants, dans l’urgence, avec des pièces manquantes ou des procédures bâclées pour répondre à l’obsession de la ponctualité.

🛑 Une logique de rentabilité qui détruit le sens du métier

Sous couvert de « modernisation », la direction TER poursuit une politique d’entreprise qui vise à réduire les coûts à tout prix, au détriment de la sécurité, du lien humain et du professionnalisme :

  • Externalisations : nettoyage, accueil, maintenance, voire surveillance, sont peu à peu confiés à des entreprises extérieures. Cela dégrade la qualité, crée de la précarité et affaiblit les collectifs de travail.

  • Polyvalence forcée : on demande aux agents de remplir plusieurs missions à la fois, sans formation suffisante, sans reconnaissance, et souvent en contradiction avec les règles de sécurité et les spécificités de chaque métier.

  • Flexibilité permanente : les agents sont de plus en plus traités comme des variables d’ajustement. Le dialogue social devient une simple formalité, les décisions sont imposées d’en haut.

📍 À Saint-Nazaire, la situation est alarmante

La réalité locale illustre ces dérives nationales :

  • Réduction de la présence humaine : les fermetures de guichets, les suppressions de postes en gare et l’automatisation croissante privent les usagers d’un accompagnement humain de qualité.

  • Moyens techniques en berne : les équipes de maintenance manquent de matériel et de pièces détachées pour faire correctement leur travail. Cela entraîne une usure prématurée du matériel et des retards à répétition.

  • Conditions de travail tendues : les cheminots de Saint-Nazaire doivent souvent pallier les manques ailleurs, au détriment de leur propre équilibre et de la qualité du service local.

🟥 CGT Cheminots Saint-Nazaire ✊ Défendons ensemble un TER de qualité, pour les usagers et pour les cheminots !

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